Nouvelles et anecdotes autour du Trévezel

La géologie à ciel ouvert des gorges du Trévezel

 Les couches géologiques du Jurassique:        Suivre les numéros rouges  de bas en haut.

 

1-Les terrains les plus anciens qui affleurent, au fond, sont les marnes du Jurassique inférieur. Cette roche meuble et imperméable, mélange de calcaire et d’argile, fournit des sols fertiles et son affleurement coïncide donc avec les implantations humaines et l’emplacement des cultures : bassin de Trèves, montée sur le causse Bégon, à gauche, (céréales et fourrage). On voit le hameau du Villaret au pied du causse de Canayère.

A noter qu’au pied de ces falaises calcaires, au niveau des couches plus anciennes du Jurassique, des sites de minéralisation se sont formés : plomb et zinc notamment (trace d’une ancienne mine au pied du causse de Canayère). Ces gisements ont été exploités à la Préhistoire ou à l’époque gallo-romaine.

 

2- Le talus qui domine le cours du Trévezel est constitué de couches du Jurassique moyen (Aalénien et Bajocien inférieur). La pente modérée révèle la présence de calcaire marneux de moindre résistance. Cette pente est d’autre part recouverte d’éboulis qui, en se décomposant, ont donné un sol argileux colonisé par les taillis de chênes pubescents et les érables de Montpellier. Sur ce versant au sol sec, exposé au sud et abrité des vents, poussent des espèces méridionales.

 

3-Au-dessus une paroi presque verticale beige rosé laisse apparaître les dolomies massives du Bajocien supérieur. A 2 km en amont de Trèves, le talus marneux n’étant pas présent, le cours du Trévezel se resserre entre deux hautes falaises de dolomie : c’est le canyon du Pas de l’Ane, que l’on parcourt sur la route entre Trèves et Camprieu.

 

4-Surmontant la ligne de falaise une pente modérée traduit là aussi une alternance de calcaire marneux et de calcaire en couches minces. Les versants des gorges exposés au sud (adrets), comme celui-ci, présentent un aspect assez aride, alors que ceux exposés au nord (ubacs) sont généralement boisés, hêtres, pins sylvestres.

 

5-Une dernière ligne de falaise dolomitique du Bathonien supérieur termine cet empilement, couronnée par des reliefs ruiniformes. L’eau en s’infiltrant dans les fissures de la roche et en les creusant isole des piliers massifs et constitue ces reliefs déchiquetés.

 

 

6-A la surface du causse Noir, à droite, affleurent les calcaires du Jurassique supérieur. Le rebord des causses laisse apparaître les boisements de pins noirs, essence de lumière s’accommodant des sols pauvres et de ce fait utilisée comme essence pionnière sur les sols dénudés.


La fête du Pétassou lors du premier week-end de février

 

C’est la fête du Pétassou à Trèves, le jour de la fête votive du village dédiée à St-Blaise, le premier week-end de février. Depuis très longtemps, c’est la fête du Pétassou, tradition qui s’est maintenue sans interruption jusqu’à aujourd’hui, même si elle a évolué. Un habitant de Trèves, Robert Couderc a conservé des documents écrits il y a déjà quelques années par Adrienne Durand Tullou qui travaillait sur les traditions cévenoles et s’était intéressée à ce drôle de bonhomme. Le pétassou est un personnage énigmatique dont aucun spécialiste n’a trouvé d’équivalent. Tout le monde sait ici que le « pétas » est un petit morceau de tissu neuf ou usagé qui sert à rapiécer un vêtement et le pétassou est donc un tout petit morceau destiné au même usage. C’est aussi l’homme qui fait commerce des vieilles nippes ou même celui qui s’en habille. Autrefois, le pétassou portait une ample blouse bleue, un pantalon de travail et un chapeau de feutre. Ses vêtements étaient totalement recouverts d’une épaisseur de lanières d’étoffe multicolores, solidement cousues. Les chiffons étaient collectés pendant l’hiver par les conscrits aidés quand ils n’étaient pas très nombreux par leurs camarades des classes précédentes et suivantes. Ceux qui avaient contracté mariage étaient formellement exclus. Deux attributs complétaient le costume : un balai de genêt et une vessie de porc. (Un ballon de baudruche aujourd’hui), qu’il ne fallait pas crever ! Personne ne devait connaître son identité, il portait un masque en carton. Le pétassou accompagné d’un musicien faisait le dimanche la tournée des maisons, il effrayait les enfants et les chiens aboyaient à son passage. Le mardi gras, on revêtait un mannequin de paille du costume du pétassou. Ce mannequin promené dans le village était accusé de tous les maux survenus depuis la Saint-Blaise précédente et finalement brûlé sur le vieux pont qui enjambe le Trévezel. Le temps de Carnaval cédait la place au Carême.

 

La procession de la pluie de Cantobre à Saint Sulpice

Dans les années 1950-60, la procession pour demander la pluie partait de Cantobre, les plus anciens s’en souviennent. La dernière a eu lieu en 1964, précise Rolande Veyrié, seule habitante du hameau de Saint Sulpice. 

En 2005, été aussi sec sinon aussi chaud que 2003, une procession avait été organisée.

Après un été particulièrement sec en 2011, la paroisse et l’association CMR (Chrétiens en Milieu Rural) ont organisé non pas un pèlerinage mais une marche le samedi 22 octobre 2011 pour demander la pluie. Rendez-vous au parking des Plos pour un parcours d’environ 2 km jusqu’à St-Sulpice. Au cas où il pleuvrait ce jour-là, la marche serait annulée et une messe d’action de grâce serait dite à l’église Saint-Pierre.

Il faisait beau et une messe en plein air a été célébrée à Saint Sulpice par quatre prêtres, le Père Rouve, le Père Roch Kouma, le Père d’Esparron, originaire de Saint-Jean du Bruel et le Père Daudet, curé de Lanuéjols. La pluie n’est pas arrivée ce jour-là, mais quelques jours plus tard.


Les spéléologues d'Occitanie réunis (avril 2018)

Les samedi 7 et dimanche 8 avril 2018, plus de 200 spéléologues ont tenu leur congrès régional à Nant.

Tout au long du samedi, ce congrès, ouvert aussi au public, a accueilli beaucoup de monde pour flâner dans le Petit Hall et le Boulodrome à la recherche de matériel de spéléo, d’ouvrages de toutes sortes sur la géologie, les grottes et avens.

Pendant ce temps la découverte des grottes les plus connues de la région était proposée à quelques groupes d’adhérents confirmés, comme la grotte Emilie, l’aven de la Verrière, l’aven de la Portalerie et bien sûr l’aven Noir dans les gorges du Trévezel dont l’entrée se situe sur la commune de Nant.

Le soir dans le Grand Hall un repas a été servi à plus de 250 personnes.

Le dimanche dans la salle d’animation du Domaine du Roc Nantais les congressistes ont assisté à l’Assemblée Générale. Une belle occasion de faire découvrir les richesses du sous-sol du sud Aveyron mais aussi de notre commune et plus précisément de l’Aven Noir. 


Les Cévennes

Depuis Nant en remontant vers le Mont Aigoual, il faut passer à L’Espérou pour aller voir le monument d’André Chamson. Nous suivons un sentier d’interprétation « Sur les traces du mouflon » pendant 15 minutes environ pour arriver au tombeau d’André Chamson, écrivain cévenol, membre de l’Académie Française. Il repose face à ses chères Cévennes. « André Chamson de l’Académie Française, Lelette Chamson née Lucie Mazauric, 1900-1983 », épigraphe lue sur le modeste monument funéraire. 

 

Le sentier d’interprétation « Sur les traces du mouflon ». Sur une draille, un axe de transhumance des bergers et leurs troupeaux de moutons, entre les plaines du Languedoc et les reliefs sud du Massif Central, il y a des « abeuradoux », (abreuvoirs). 23 mouflons ont été introduits en 1954, depuis, leur population, même chassée, augmente de manière régulière sur le secteur de l’Aigoual. Le mouflon est à l’origine du mouton domestique actuel, les deux espèces sont très proches. Depuis son introduction sur les pentes de l’Aigoual, le mouflon côtoie son cousin qui transhume sur le massif. L’Aigoual a toujours été une terre de transhumance, où les troupeaux viennent chercher la fraîcheur et les pâtures pendant la période estivale.